Le fantôme souvenir (écrit le 7 Juillet à 14h22)
Dans ces lieux les plus sombres, les plus ténébreux,
Ces endroits que les démons hantent, silencieux,
En ces contrées maléfiques où pleut la mort,
Personne ne s'échappe même pas l'aurore.
Dans leurs nuits, pourtant, l'on vit arriver deux jours;
Deux écharpes de courage dont le toujours
Se propose d'aventures et de magie,
Peintes de la lumière pure de la vie.
Les contours étaient dessinés d'homme et femme,
L'un vieux et l'autre jeune, dans lesquels la flamme
De la sagesse brillait hautement, et, claire,
Traversait nuages, et voguant sur les mers.
« Que faites-vous donc là, vous dont les horizons
N'ont d'égales que malheurs et désolations ? »
Demandent les hôtes. « Car, répond le plus vieux,
Si le futur n'est écrit, la passé, lui, peut.
Car nous sommes le dernier espoir de nos familles;
Nous sommes le dernier navire de nos pères.
La dernière étoile au ciel qui le brille,
Nous sommes ici pour une ultime guerre.
Et, continua la jeune, nous désirons
Que nos enfants se souviennent de leurs parents
Comme un doux rappel de leur ancien temps,
Où l'on combattait maléfices et démons. »
Et ils combattirent jusqu'au petit matin.
Là, vaillamment, ils moururent l'épée en main.
Pour qu'il reste un dernier regard au passé,
Le fantôme souvenir déjà oublié.
Voici en vers la légende d'une histoire.
Car si à notre avenir on ne peut voir,
Les poussières, elles, resteront à jamais.
Même si quelques unes seront effacées.