L'oiseau mort
Un matin d'automne, j'avais vu un oiseau.
Ô ciel, il fredonnait et son chant était beau !
J'aurais bien voulu qu'il ne cesse de chanter,
Mais aujourd'hui, ce matin, il s'est arrêter.
Pourquoi donc arrêtes-tu ton fredonnement ?
Lui ai-je demandé. Car, m'a-t-il répondu,
Monsieur Malade, qui est un vrai chenapan,
M'a rendu visite. Depuis, je n'en peux plus.
Car, a-t-il continué, la vie aussi, elle,
Va me quitter. La maladie me prend l'espoir
Et beaucoup d'autres choses, dont mes pauvres ailes;
Il faut conter sans moi la suite de l'histoire.
Toute la journée, sans m'arrêter, j'ai pleuré.
Pleuré quoi ? Le petit oiseau qui se mourrait.
Le soir venu, son petit cœur fut inutile.
Le soir venu, j'ai dit au-revoir à ma fille.