Et tu t'envoles
Les nuages abritaient l'horizon
Et tu cessas de te poser la question.
Ton regard m'en dit bien plus long
Que la forme de ton expression.
Il était chargé de solitude
Aussi bien que d'amertume.
Mais je n'arrivais pas à avouer
Que je n'étais pas du tout prêt.
Prêt à te laisser partir
Loin, très loin là-bas.
Prêt à te laisser courir
De laisser un alinéa.
Fallait-il que je t'appelle ?
Tu ne me l'as pas dit.
Tu t'apprêtais à lever les ailes
Et à quitter ta vie.
Et les larmes coulaient, coulaient,
Sur ton visage, débordaient
De lourde tristesse, sans jamais,
Jamais, réussir à s'arrêter.
Et moi je te regardais, incrédule,
Enfantin plutôt, de voir tes plumes
Qui se déployaient lentement
Pour voir s'arrêter ton temps.
Et tu t'envoles...