Leur amour résista
Ils étaient deux,
Deux âmes éperdues.
L'un et l'autre, heureux,
Deux corps, sous la nue.
D'un amour profond, certain,
Ils n'en voyaient pas la fin.
Mais leurs familles ne s'aimaient guère
Ce qui causa le début d'une ère.
Une ère vouée à la haine ;
Une ère vouée au cracha
Sur tout ce qui traine,
Où leur amour résista.
Plus que toutes la haine des familles
Il se voyaient sous une lune de vanille.
Et si parfois le sang coula,
Leur amour, lui, résista.
Le soleil voyait naître leur bonheur
Et la lune leur passion.
Mais jamais une question
N'en trouva la profondeur.
Des guerres naquirent
Où les morts ne se comptèrent.
Et si la fauche les tua,
Leur amour lui résista.
Et beaucoup de leurs sourires
S'éternisent dans les nuages.
Aujourd'hui l'on entend dire
Que l'amour efface la rage.
Et si la fauche les tua,
Leur amour, lui, résista.