N'est-ce point une larme que je vois
Le Soleil me voit et s'élève ;
Mais je ne bouge pas.
Aucune réaction, aucun rêve ;
Alors il me tend son bras.
Geste empreint de grâce et d'amitié ;
Pourtant, il n'arrive pas à me relever.
Puis cette caresse, ce murmure,
Cette fleur, sa signature.
Une rose telle un cœur ;
Qui, chaque jour, éclose.
Une rose telle un bonheur ;
Qui chaque jour, explose,
De malheur où de solitude :
Un trop plein d'altitude.
Et puis, enfin, un mouvement.
Le Soleil tressaute de joie,
A l'idée d'entendre ma voix,
J'ouvre les yeux, grandement.
Sa voix s'élève, noble et majestueuse ;
Marque de tristesse profonde
De celui qui voit, notre veilleuse,
Tout seul parmi le Monde.
Serai-ce un chant que j'entends là ?
Me fait-il l'honneur d'écouter cela ?
Oui, il chante bel et bien :
D'un amour profond,
D'une joie sans fin.
D'une blessure ouverte, béante,
Il voudrait la montrer, existante.
N'est-ce point une larme que je vois,
Couler de ce soi-disant sans âme ?
N'est-il pas vrai, qu'un jour il aima,
Lorsque les haines et les blâmes ?
Et pourtant, l'on dit aujourd'hui
Que c'est lui qui causera notre perte.
Cette tristesse, que je remarque en lui,
En dit long sur la fin de notre vie.
Le Soleil a la vérité.
Celle ne notre arrivée,
Tout comme celle de notre départ :
C'est l'Homme qui fera que l'on part.