Nuits sans étoile
Belle journée digne de l'été,
Le vent t'a pourtant emporté.
Il fallait que ça tombe sur toi,
Et personne ne te tendait son bras.
Comme un accord sans notes,
Un piano sans pianiste,
La vie a secoué sa hotte
Et la mort s'est mise en piste.
Tu t'es envolé en compagnie des oiseaux ;
Loin, loin, très loin là-haut.
Si loin que personne n'est venu te chercher,
Si haut que l'on a fini par t'oublier.
Mais moi je pense encore vers ton souvenir
Et ton absence me fait souffrir.
A mon envie de te revoir,
Je ne peux que rêver à notre enfant.
A toi et moi ; nos regards,
Et à nos sourires d'antan.
A présent mes yeux se tintent d'un voile ;
Des années lumières de nuits sans étoile.