Pas de poème cette fois-ci, je me permets de faire une petit exception.
Passage
Passage...
Que vous évoque ce mot ?
Personnellement, je ne sais pas trop. Peut-être... un pont ?
Un pont qu'il faudrait traverser pour rejoindre une rive sombre, pleine de mystères et d'aventures ?
Sur laquelle se cacherait un trésor depuis des siècles oublié ? Un trésor plus beau que l'argent, plus somptueux que l'or...
Non. Ce passage-là est trop banal. Trop de personnes chercherait – cherchent encore – un tel endroit.
Non, c'est un autre passage qu'il me faudrait. Voyons voir... lequel pourrait plaire ?
Un passage par la mer ? Ou par le ciel ?
La mer ? Allons-y pour la mer.
Un océan, une étendue d'eau que nous devrions traverser pour atteindre le Soleil qui se couche à l'autre bout ? Et pour se faire, il faudrait passer par moult grosses bestioles, calamars géants et compagnie...
Trop peu pour moi.
Il nous reste donc le passage par le ciel.
Bof...le ciel ; qu'est-ce qu'on pourrait bien aller faire au ciel ?
Déjà, pour y aller, il nous faudrait des ailes.
Les ailes d'un oiseau...
Un oiseau ! Mais bien sûr ! Nous serions un oiseau. Un aigle qui voudrait rejoindre le bout du ciel pour attraper la Lune dans ses pattes. Le ciel serait alors son passage...
Ce passage-là me plait déjà plus.
Mais bon, c'est d'un autre passage dont je voudrais vous parler.
En effet, il existe un autre passage pour un autre monde.
Le monde... du rêve.
Si vous réfléchissez bien, le rêve n'est qu'un boucle. Nous passons toujours par le même pont ; la connexion entre deux rivages : celui du réel et celui de l'imagination.
Un fois ce pont passé, nous arrivons toujours sur le même océan : l'imaginaire.
Et quoiqu'il arrive, nous le traversons pour devenir un aigle. Une aigle qui irait chercher la Lune. Non, pas la Lune, mais le chemin du retour; Son chemin est se qui constitue notre rêve. Une fois le bout du chemin atteint, nous revenons sur la rive du réel, au pied du pont.