Ce lien, cette force
Mon ami, je me meurs.
Eh oui, j'ai bien peur
De vivre ma dernière heure.
C'est pourquoi, dans mes derniers instants,
Comme je voulais pouvoir te l'écrire,
Je me permets de dire à la mort « Va t'en »,
Pour, enfin, penser paisiblement à vos rires.
Vous vous connaissez depuis la tendre enfance,
Et le Soleil à vu grandir vos corps ;
Mais aussi ce lien, indétectable, invisible,
Qui, avec le temps, a fini par être invincible.
C'est de ce lien, cette force,
Dont je voudrais te parler.
Car, même la plus dure des écorces,
Sera toujours plus faible que lui.
Il n'y a pas vraiment de mots,
Pas vraiment de vocabulaire,
Pour décrire ses notes, son air.
Et je me ris de la mort,
Qui serait incapable de placer un accord
Plus haut que ceux qu'il joues.
Ainsi, j'espère que ce lien qui vous unit,
Te permettra de savoir que c'est elle que j'écris.
Vous avez vécu tant de choses ensemble,
Que je ne peux que m'abaisser à faire semblant.
Mes larmes coulent et ne s'arrêtent pas :
Elles ont peur de ne plus entendre vos voix.
Mais je sais que même la mort ne vous séparera.
Vos cœurs chantant à l'unisson,
Répondent à toutes mes questions.
C'est donc avec du bonheur
Que je sens ralentir le mien,
Et s'approcher la fin.
Ce poème, je vous le dédis,
A vous et à votre amitié,
Plus forte que l'amour, plus forte que la vie,
Que personne, jamais, n'arrivera à enlever.
A vous, Goa, Patoche, Grossesbaf, Sybelle, Lisandro et Octave.