Que vous soyiez vous-même
Vous cherchez, contemplant avec avidité les autres,
Un vêtement qui ferait de vous l'un des nôtres.
Vous cherchez, regardant tous leurs mouvements,
Qui permettraient que l'on vous regarde plus souvent.
Copier sur eux semble tellement facile,
Leurs façons de parler en vous prennent domicile.
Vous êtes à la mode, et pourtant,
Quelque chose cloche, quelque chose ment.
Alors vous regardez, admirant avec contemplation;
Cherchant un réponse à la question.
Pourquoi vous semblez-vous si mal dans leur peau ?
Pourquoi leurs mots vous font-ils défaut ?
Je pourrais vous énumérer tous les raisons,
L'âme de la lumière ou le coeur des années ;
Alors que juste une chose suffirait :
Que vous soyiez vous-même.
Il ne nous attend pas
Il court et court, ne s'arrêtant jamais,
Nous n'avons que le temps de le voire défiler.
De temps en temps nous jette un regard,
Si jeune et pourtant plein d'histoires.
Il n'y a pas un endroit ou il ne soit,
Riant de nos vieillesses.
Il n'y a pas une minute qu'il n'a dans ses doigts,
Crachant sur nos faiblesses.
Lui qui est invisible, imbattable,
Il n'y a qu'un moyen d'y échapper.
C'est de foncer dans l'inévitable,
Et que la mort vienne nous chercher.
Point en commun de toutes les personnes,
Plus ou moins en nous il sonne.
Il a beau être un terrible fléau,
C'est un fabuleux trésor qu'est le temps.