La tête haute
C'était un bonhomme qui ne faisait de mal à personne,
Répondant trop souvent au téléphone.
Richissime, il vivait bien,
Marchait la tête haute, presque hautain.
Pourtant son argent n'était pas son bonheur,
Il savait qu'un jour il ferait arrêter son coeur.
Depuis plusieurs semaines déjà son téléphone sonnait,
Lui prometant tout proche son arrêt.
Il avait peur, bien évidemment,
Mais ne s'en souciait pas trop.
Et puis arriva rapidement le moment,
C'était une journée où il faisait beau.
Quand il traversait la rue en retard,
Regardant peu ses côtés il allait droit devant.
Quand il la vue c'était bien trop tard,
Elle fonça sur lui, l'écrasant.
C'était un bonhomme qui ne faisait de mal à personne,
Répondant trop souvent au téléphone.
Richissime, il vivait bien,
Marchait la tête haute, presque hautain.
Dans les méandres de la vie
Aussi loin que le monde est né,
Elle se promène dans les méandres de la vie,
Être déchu par son peuple et son aimé,
Elle rôde partout, son amour-propre détruit.
Errant depuis la nuit des temps,
Elle traine derrière elle le passé,
Sa tête, parfois, se relevant,
Mangeant l'avenir malgré votre idée.
Souvent source de malheur,
Rôdant dans les contes à faire peur,
Elle hante les couloirs du rêve,
Se jouant de la vie sans trêve.
C'est elle qui casse votre fil,
Le brisant de sa main habile.
Elle se moque de votre sureté,
Ce qu'elle veut le plus c'est vous dans son armée
C'est l'ombre qui mange l'imaginaire,
Riant quand on tente de la parfaire.
C'est elle qui modèle votre décès,
Et cela ne sert à rien de lui résister.
Triste musique est son devoir,
Celui de raccourcir votre histoire.
Rassurante peut être sa compagnie,
Tout comme malfaisante son envie.
Elle peut survenir brusquement,
Tout comme très doucement.
La mort n'est pas un jeu car elle cause peine,
On ne peut se déjouer d'elle.