Les deux suivants. (Mémoire, mémoire... a été créé pour un concours sur le forum officiel, j'ai terminé 2e)
Guerre
Champ de bataille,
Tuer la racaille.
Nous avions tous reçu l'ordre
De foncer droit dans les ennemis.
Certains de nous n'étaient pas d'accord,
Mais on n'avait pas le choix.
« Ou vous mourrez, ou vous vous battrez » ;
Le Commandant fut clair.
Ce n'était pas ma première bataille, loin de là,
Mais c'est l'expression de peur sur les visages des nouveaux,
Qui a fait faire commencer à battre plus vite mon cœur.
Mais puisque j'étais là, autant tout donner de moi.
Nos adversaires commencent à crier,
C'est alors que la vérité apparaît.
J'avais beau me battre,
Ce n'était pas du tout vrai.
Leurs différents cors retentissent,
Je ne fut pas étonné de sentir l'odeur de la pisse.
Nous essayions de faire de même,
En criant, faisant retentir nos armes.
Puis, comme si les deux armées s'étaient donnés le mot,
Elles se foncent droit dessus, têtes baissées.
J'essaye de ne pas penser à mes enfants,
Qui sont surement au village, m'attendant en pleurant.
Sans vraiment y croire, je commence à sentir l'odeur du sang,
L'odeur de la mort.
Essayant de garder mon sang-froid,
Je tuais sans vergogne autour de moi.
Jusqu'au moment où je vois surgir un archer devant moi.
Et puis, je sais ce qui va se passer.
Il fallait bien mourir un jour,
Au lieu de faire la guerre pour toujours.
Mémoire, mémoire...
Mémoire, mémoire...
Mémoire, qui es-tu.
Ou plutôt, qu'es-tu ?
Tu es une partie de nous,
Qui, pour une fois, ne demande pas de sous.
Cette nuit encore,
Je ne m'endormais pas.
Mais tu m'a, encore un fois,
Rappelés des souvenir en or
Que je croyais avoir oubliés.
Des souvenirs joyeux,
Comme des tristes.
Cette nuit-là, je me suis souvenus ;
D'elle, lumière parmi tant d'ombre,
Ce visage d'ange, à jamais perdu.
De lui, ami de toujours,
Qui me faisait rire à chaque discussion.
Si son visage m'était interdit,
Celui de son frère ne m'a pas mentit.
On parle mieux avec quelqu'un qu'on n'a jamais vu.
Je rêvais de le voir,
Mais j'avais peur de tout brisé.
Nos échanges, parfois même bizarres ;
Mes éclats de rires, notre amitié.
Bref, à ces souvenirs, une larme m'est venue.
Alors mémoire, es-tu fière ?
Maintenant, j'aimerais,
Les revoir, leur parler.
De toi, des souvenirs ;
Mais je sais que je suis en train de m'endormir,
Et que demain, tout sera oublié.
Lun 5 Avr - 17:30